Le surf va vers l’avant #OKAHINAWAVE

L’histoire du sport n’est pas linéaire, le mot « sport » n’a pas toujours désigné ce que nous connaissons. Dans un lointain passé, il n’était pas question de « dépassement de soi ». Le concept même de « limite » était bien ancré et les repousser, ne serait-ce que les siennes, ne deviendra une idée acceptable que bien plus tard. La place du sport tel qu’on le conçoit de nos jours est assez récente ; que ce soit dans les médias et le temps qu’il prend dans nos vies et dans nos rêves.

Le sport et les disciplines sportives ont rarement été figés dans le temps, sauf pour les Olympiques dont le respect d’une certaine forme de continuité fait partie de leur identité. Le progrès technique a souvent permis aux sportifs de franchir certains paliers quand il n’a pas impulsé une complète mutation de style ou de registre. Les changements sociétaux et culturels ont eux aussi modifié la trajectoire de certaines pratiques, en montagne notamment. Nous sommes passés de l’académisme des disciplines alpines au début du 20e siècle à la grimpe libérée sous l’influence des tendances californiennes ; même chose pour le vélo, révolutionné par l’arrivée du mountain bike. Venu lui aussi de Californie, il a été inventé par le même genre de chevelus épris de liberté et passés maîtres dans le cassage des rigidités sportives.

Les changements culturels et l’évolution technologique ont enfin réinventer la course à pied. Les premiers runners étaient identifiés comme des originaux. On ne devait courir que dans un esprit très académique, les femmes n’avaient pas le droit de s’aligner sur des marathons. Aujourd’hui le running est un phénomène mondial et Nike vient de mettre des semelles carbone dans ses dernières chaussures.

Le surf d’aujourd’hui n’est plus celui de Mickey Dora ou des tontons surfeurs de la côte basque. Les planches ont raccourci, la vitesse et la manœuvrabilité ont tout changé. Le shortboard a ringardisé un temps le longboard avant que l’on en revienne à plus de mesure. Chacun son style, mais personne n’a arrêté d’aller de l’avant pour autant. Simon Anderson, l’inventeur du trifin, a lui aussi eu un impact sur le surf en plantant une dérive supplémentaire. L’audace a également changé l’histoire du surf. Martin Potter voyait plus haut que les vagues et son instinct lui a donné raison. Aujourd’hui John John Florence écrit la suite de l’histoire.

Le surf a évolué et se développe dans plusieurs directions. Aujourd’hui, le futur se dessine du côté de Mauï. Le foil révolutionnera aussi le surf. L’essence du surf nous ramène à la vague, au mouvement, à la nature. C’est une certitude que partage Okahina, qui tourne le dos aux bassins fermés. Nous croyons qu’une vague artificielle vient compléter l’univers du surf, il est en phase avec une modernité que personne n’a jamais arrêté. Le sport se transforme, la vague Okahina ouvre d’autres perspectives, offre de nouveaux horizons à des nouvelles générations à la recherche de challenge en phase avec leur époque. Surf paramétrable, surf connecté, surf en réseau, gamification, hybride surf et e-sport, surf urbain, tout est possible, tout est envisageable. Et rien n’empêchera les surfeurs 3.0 d’aller aussi se perdre en Indonésie à la recherche d’une autre vague.

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