Un Bordelais invente la vague artificielle qui préserve l’environnement !

Nombre de nos concitoyens rêveraient de surfer de belles vagues toutes les semaines. Mais, même pour ceux qui sont proches de l’océan, à l’image des Basques ou des Bordelais, il n’y a guère plus de cent jours praticables par an.

C’est pourquoi les premiers bassins proposant des vagues artificielles commencent à émerger. En Europe, il en existe un au Pays de Galles et un autre en Espagne. Mais, leur impact sur l’environnement est contraire aux valeurs des surfeurs. Leur construction nécessite des milliers de tonnes de béton et ils consomment beaucoup d’énergie.

Un atoll flottant et sans béton

Depuis les années 2000, un Bordelais, Laurent Hequily, s’intéresse au sujet. Il vient de trouver le moyen de créer des vagues artificielles, tout en respectant l’environnement. Son système consiste à implanter un atoll flottant en milieu marin ou dans un lac. Un système, breveté en juillet 2015, qui s’inspire du fonctionnement hydraulique des récifs coralliens annulaires et consommerait trois fois moins d’énergie que les autres procédés. Car, l’eau n’aura pas besoin d’être purifié puisqu’il sera installé en eau naturelle. Cette petite île ne serait pas construite avec du béton, mais des matériaux composites, entièrement fabriqués en Aquitaine.

“Okahina Wave” offrirait une vague de 2 mètres de haut, toutes les 15 secondes, et un temps de surf de 30 secondes. Autre particularité, un récif artificiel sera également créé sous l’atoll flottant pour favoriser le développement de la faune et de la flore aquatique. L’ensemble est entièrement démontable.

Eurosima accompagne le projet

Après avoir fondé sa start-up, “Waveriding Solution“, Laurent Hequily lance désormais la phase de test. Son prototype, réalisé à l’échelle un quart, va être testé d’ici trois mois dans la région. A cet effet, il boucle actuellement un premier tour de table, à hauteur de 260 000 euros.

Laurent Hequily a déjà séduit de nombreux partenaires. Le cluster aquitain, dédié aux sports de glisse, Eurosima accompagne le projet. Par ailleurs, “nous collaborons avec la technopole du Futuroscope sur l’intégration de la vague en ville”.

Une forte demande mondiale

Surfer cette vague pendant un heure pourrait coûter entre 15 et 20 euros. Pour rentabiliser l’investissement sur la structure, Laurent Hequily envisage aussi de créer un espace de vie (bars…) autour d’Okahina Wave, avec le concours de Thierry Huau, urbaniste et Thierry Gaugain, designer, l’ancien bras droit de Philippe Starck. Les résultats des tests vont être scrutés avec attention dans le monde entier…

Une fois le concept validé, il envisage de lever 2 millions d’euros. “Nous avons de la demande au Maroc, aux Emirats Arabes Unis, en Asie, en Aquitaine, en région parisienne”, indique cet entrepreneur. Car, “dans les villes, les plans d’eau ne manquent pas et n’ont pas de valeur”.


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