Mesure de l’empreinte carbone de la vague artificielle de surf Okahina Wave

Une première étape dans la trajectoire bas-carbone de cette innovation greentech française

Illustration DEIS

Présentation des résultats du bilan carbone estimatif de l’atoll flottant Okahina Wave au Futuroscope, réalisé par le cabinet spécialisé indépendant INUK, avec le soutien de l’ADEME (Agence de la Transition Ecologique).

Encore inimaginable il y a quelques années, les vagues artificielles de surf sont aujourd’hui une réalité qui s’inscrit dans une évolution globale de cette pratique. Néanmoins, ces technologies se heurtent à un problème de taille, celui de l’empreinte carbone importante générée par les piscines à vagues, peu en phase avec les challenges écologiques de notre époque.

Dès lors, comment créer des destinations de surf durables autour d’une vague de surf artificielle et éco-responsable, en assurant une empreinte carbone la plus faible possible tout au long de la vie du projet, depuis sa conception jusqu’à son exploitation ?

Cette réflexion sur la trajectoire bas carbone de l’atoll flottant Okahina Wave s’est imposée dès la création de l’entreprise, animée par la conviction qu’une innovation technologique responsable n’est pas un oxymore, ni une utopie. Ancré dans l’ADN d’Okahina Wave, cet impératif de réduction des émissions carbone a été rigoureusement pris en compte dans la conception de l’installation et de son fonctionnement.

Ainsi, l’atoll flottant Okahina Wave est un changement total de paradigme dans le monde des vagues artificielles de surf et une alternative aux technologies des piscines à vagues. Ces dernières sont fortement dommageables pour l’environnement; D’abord, les constructions de ces immenses piscines artificialisent et imperméabilisent les sols, elles nécessitent de grande quantités de béton, et elles détruisent la biodiversité sur leur emprise foncière. Par ailleurs, le béton utilisé génère une empreinte carbone très élevée, ce matériau étant fortement émetteur de CO2. De plus, ces piscines à surf consomment d’immenses quantités d’eau potable, eau provenant le plus souvent des nappes phréatiques.  Enfin, les consommations énergétiques nécessaires à leur fonctionnement sont considérables.

A l’inverse, l’atoll flottant OKAHINA WAVE n’est pas une piscine à vague, mais une installation qui se positionne sur des plans d’eau préexistants (anciennes gravières, lacs, mers, bassins à flots portuaires, etc.). Ainsi, le système Okahina n’artificialise pas et n’imperméabilise pas les sols, n’impacte pas négativement les milieux naturels, ne consomme pas d’eau et ne nécessite qu’une faible puissance énergétique. Enfin, le système est réversible puisqu’il se monte et se démonte en quelques mois, n’impactant pas ad vitam aeternam les sites.

Alors que l’intérêt pour Okahina Wave grandit de plus en plus et que l’ouverture du premier spot Okahina est prévue au printemps 2023 au Futuroscope, force est de constater que dans cette odyssée, les intentions ne suffisent pas : seules les actions comptent.

Le moment est donc venu d’établir le bilan carbone du futur site du Futuroscope, afin de disposer de données chiffrées permettant d’identifier les principaux postes d’émission et de connaître le plus précisément possible les axes de réduction prioritaires à mettre en place.

La tâche a été confiée au cabinet spécialisé indépendant INUK, soutenu par l’ADEME, (l’Agence de la Transition Ecologique) qui a réalisé un bilan carbone estimatif du futur spot.

La méthode de travail se veut exhaustive et vise à mesurer les émissions carbone de chaque étape du projet, dans le but de les réduire : l’énergie utilisée, les matières premières carbonées, les déplacements, le fret, l’utilisation, etc. Il comptabilise toutes les émissions carbone générées, et distingue les émissions directes de celles liées à l’utilisation de l’énergie et des émissions indirectes.

L’impact environnemental de l’atoll flottant Okahina est bien plus faible que celui des piscines à surf en béton

Les données chiffrées le prouvent : l’atoll flottant Okahina Wave, éco-conçu et inspiré du fonctionnement naturel des atolls polynésiens, propose une solution dont le bilan carbone est bien meilleur que celui des solutions du marché actuel, les piscines à vagues en béton toutes issues de technologies conventionnelles.

Le système de vague Okahina émet entre 25 et 500 fois moins de CO2 équivalent que les piscines à surf. En effet, le bilan carbone de la structure (prenant en compte sa construction et son fonctionnement) représente environ 20 tonnes de CO2 par an, soit l’empreinte carbone annuelle de deux français moyens. L’utilisation de bois et de composite à la place de béton et d’acier fait toute la différence.

L’atoll flottant Okahina Wave réussit donc le pari de proposer une session de surf émettant l’équivalent d’1kg de CO2, bien moins que les alternatives existantes !

Les émissions indirectes doivent également être prises en compte, et celles-ci pèsent lourd dans le bilan carbone d’Okahina Wave. Près de la moitié des émissions sont liées aux déplacements des clients vers et depuis le site (47%). L’activité de restauration représente également une part importante des émissions (25%).

C’est précisément en raison du poids si important des déplacements que le choix a été de positionner le site Okahina Wave du Futuroscope à proximité immédiate d’une gare TGV.

Finalement, seulement 10% des émissions proviennent des matériaux de construction de l’atoll, et la consommation électrique de l’installation, permettant de générer des vagues, ne représente que 5% du total du bilan carbone.

Notre prochaine étape : vers une réduction globale de l’empreinte carbone du projet

Mais le bilan carbone d’Okahina Wave ne peut pas se limiter à celui de la construction et du fonctionnement de l’atoll. Il était nécessaire de mesurer et d’identifier les principaux postes d’émission carbone, mais de nouveaux défis restent à relever : il faut désormais trouver et mettre en place des solutions de réduction de l’empreinte globale du projet.

Ainsi, les visiteurs sont fortement encouragés à recourir à des moyens de mobilité les moins polluants possible, comme le TGV (qui dessert directement le Futuroscope) ou le covoiturage. Des bonus (réductions, bons d’achat…) leur seront offerts à leur arrivée via un mode de transport peu carboné.

L’offre de restauration a, quant à elle, été pensée dans un objectif de minimisation de l’empreinte carbone. Les aliments issus de circuits courts et de l’agriculture biologiques sont privilégiés, et ceux dont l’empreinte carbone est trop forte (comme la viande rouge) sont évités, ou proposés uniquement de manière occasionnelle.

D’autres pistes de réduction sont à l’étude et seront annoncées le moment venu.

De nombreux challenges se profilent, et nous avons hâte de les relever !

Pour rappel, Okahina Wave a reçu les écolabels « Solar Impulse Efficient Solution » et « EnVol» , ce dernier étant soutenu par l’ADEME, CCI France, et le bureau de certification VERITAS.

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