Et si les wave pool n’étaient pas si cool ? L’alternative Okahina Wave

Après le Futuroscope de Poitiers (2021) et Libourne (2022), une vague Okahina devrait voir le jour sur le site olympique de l’Ile de loisirs de Vaires-Torcy.

Dans notre dernier numéro actuellement en kiosque et disponible sur notre shop en ligne, nous avons réalisé une grosse enquête sur les piscines à vagues. 12 pages d’enquête pour essayer de mieux comprendre cette nouvelle tendance et les risques sur notre environnement.

Parmi les alternatives aux piscines à vagues, nous avons parlé du cas d’Okahina, cette innovation française greentech qui consiste en une infrastructure légère flottante en forme d’atoll polynésien et qui viendrait se positionner sur des plans d’eau déjà existants qu’elle ne dénaturerait pas.

Une structure qui serait facilement démontable, qui n’impacterait pas ad vitam æternam les sites naturels et qui serait en phase avec les enjeux de son époque.

Extrait du magazine

En quoi la vague serait écologique ? Pour commencer la vague Okahina ne nécessite pas d’emprise au sol, ne les imperméabilise pas durablement, ne requiert pas de bétonnage, ne mobilise pas ensuite d’importante quantité d’eau potable et encore moins de système de filtration.

Pour son concepteur Laurent HEQUILY, c’est d’abord une approche philosophique différente du sujet.

« On ne peut plus continuer cette course à la consommation énergétique, quand bien même elle est renouvelable, pour subvenir aux simples besoins de complexes qui ne sont que de l’eau récréative si on y réfléchit bien. Dès le début nous nous sommes attachés à concevoir un projet qui aille au-delà d’une vague de surf pour générer des bénéfices au profit de la biodiversité et des territoires. Notre problématique c’est comment un projet comme ça, peut entrer en symbiose avec son environnement. Ce n’est pas seulement une vague. Elle vient s’inscrire dans un environnement, dans une époque et c’est très important pour l’avenir».

Mais Okahina Wave a également l’ambition d’améliorer la biodiversité des milieux aquatiques dégradés en mer, lac ou rivière. Comment ? « Au-delà de limiter son impact environnementale, l’idée est d’utiliser la vague pour brasser et oxygéner les eaux des lacs et/ou pour renouveler par l’hydrodynamique l’eau stagnante des lagunes. Plus encore, l’équipe travaille à utiliser cette même hydrodynamique de la vague pour faire de la phytoremédiation afin d’épurer les eaux de ces plans d’eau des cyanobactéries toxiques».

Il est vrai qu’aujourd’hui tous les projets existants et dont nous avons parlé jusqu’à présent ne sont autres que de gros bassins de béton aux contraintes écologiques importantes, peu ou pas en accord avec les valeurs prônées par le surf.

« C’est un vrai challenge aujourd’hui de concilier développement économique et environnement. Notre idée, c’est de démontrer que c’est possible. La première profitabilité d’Okahina doit absolument être pour l’environnement et la biodiversité. Si on perd ce combat pour sauver la biodiversité, tous les autres, aussi nobles soient-ils, n’auront plus de sens ».

Objectif Poitiers 2021

Comme déjà évoqué sur notre site, Okahina Futuroscope sera située à deux pas du parc du même nom, à Poitiers. Ce sera la première structure installée et mise en exploitation à la fin de cette année 2020 avec une ouverture au public prévue au printemps 2021.

Un autre site Okahina est déjà engagé sur le lac des Dagueys à Libourne, nous vous en parlions en octobre dernier. Mais il est très probable qu’une Okahina Wave soit positionnée entre temps, courant 2021, sur le futur site olympique de l’Ile de loisirs de Vaires-sur-Marne, à 15 mn de Disneyland Paris.

La suite de l’article sur Surfsession.com

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